Publié le 20 Mai 2019

Faut-il filmer la radio ? Le débat a malheureusement été tranché il y a quelques années par la volonté de se montrer sur les réseaux sociaux. Les studios de radio s’équipent de caméras un peu partout. Certains ont vu là l’opportunité d’alléger considérablement les coûts de production TV par la captation d’un plateau de radio. Il leur a fallu concevoir un programme adapté aux deux médias en simultané. Il s’est donc imposé des profils d’animateur et de présentateur aussi à l’aise avec l’image qu’avec le média radio. Rappelons ici une évidence : les meilleurs à la radio ne sont pas forcément faits pour la TV et vice versa. Beaucoup de professionnels refusent même cette aventure, par manque d’appétence et l’intention de préserver un bien précieux, leur image. Dans un contexte où deux stations locales ont été prises pour cibles, où les reporters et micro-baladeurs sont parfois agressés, l’anonymat devient parfois une protection dans la vie personnelle.

 

Nous savons que la collaboration entre France 3 et France Bleu est imposée par les pouvoirs publics, gouvernement et Parlement. Il nous faut éviter le désastre d’une holding où Radio France perdrait la main sur son budget et ses choix éditoriaux. En ce sens, nous pourrions nous sentir soulagés de voir pérenniser les 44 zones de diffusion du réseau, plutôt que de subir le découpage du réseau France 3. 

Il apparaît également de bon augure de contrer l’implantation de BFM en région.

 

1er écueil : parvenir à mettre en place 44 matinales télévisées sur la base du volontariat. L’Unsa veillera au strict respect du droit à l’image. Ne seront à l’image que celles et ceux qui auront cédé leur droit à l’image. Rien ne pourra être imposé. Pour celles et ceux qui entreront dans l’aventure, un accompagnement avec une formation consistante et une juste rétribution de la montée en compétence reste à négocier. Nous souhaitons obtenir une négociation sur ces deux points.

 

2eme écueil : le direct TV met en cause le recours au PAD et au faux direct parfaitement maitrisés en radio. Il est inconcevable de contraindre les Parls ou les chroniqueurs au misérable cachet à venir en direct

 

3eme écueil : le risque est bien réel que d’autres tranches de programmessoient asséchées de leurs moyens pour mettre le paquet sur la matinale.

 

 

Sur ces trois points, l’Unsa se mobilise.

 

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Rédigé par unsaradiofrance

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