Publié le 22 Septembre 2015

Alors que RF négocie son 3ème contrat d’objectifs et de moyens avec l’Etat (COM 2015-2019), les arbitrages budgétaires des trois derniers exercices ont contraint les entreprises de l’audiovisuel public à se restructurer. RFI et France Télévisions ont essuyé plusieurs plans de départs volontaires. Cela devait être le tour de RF, mais l’opposition très ferme et argumentée des élus en CCE et le relais de la médiation nous permet d’y échapper. L’engagement très fort de l’Unsa dans ce combat a payé. Cela nous évite trois écueils : la brutalité de la restructuration, une sortie de trésorerie supplémentaire d’une trentaine de millions et une période de grande incertitude. Nous devons maintenant nous concentrer sur les enjeux des années à venir :

  • du sens à notre travail avec des orientations claires et partagées,
  • des organisations du temps et des espaces de travail adaptées et des outils à la hauteur,
  • redonner la motivation aux personnels avec de la formation, de la transmission de compétences ; donner des perspectives d’évolutions de carrières

Les orientations ne seront partagées que si la direction s’investit dans la concertation avec les salariés. C’est pourquoi, l’Unsa souhaite que les groupes de travail participatifs créés lors de la médiation (modes de production, réseau des radios locales et production musicale) se réunissent dès que possible et permettent de définir les évolutions à venir avec les professionnels concernés.

La suppression de dizaines de postes constitue une grande menace avec pour corollaire un accroissement des charges de travail, ainsi qu’un recours accru aux précaires. C’est pourquoi nous affirmons que :

  • la création d’une radio locale (Lyon) contribuerait à la destruction de 28 emplois supplémentaires à Radio France.
  • Il est indispensable d’ouvrir le chantier de la résorption de la précarité sur deux fronts :
  1. la mise en place de brigades CDI pour les journalistes, les Parls et les techniciens de radios locales
  2. la négociation des conditions de l’accès au statut de CDI pour les personnels d’antennes qui le souhaitent.

Les nouvelles technologies nous invitent à réfléchir à une piste alternative pour les activités qui le permettent : le télétravail sur une partie de la semaine pour les salariés intéressés. Nous veillerions à en borner les modalités dans le cadre d'une négociation exigeante.

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Rédigé par unsaradiofrance

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