Publié le 14 Septembre 2016

On aura tous bien ri, jusqu'aux plus hautes sphères de la direction de Radio France, quand on nous annonçait que les derniers chiffres Médiamétrie de France Culture tutoyaient les sommets.

Mais voilà : « Quelle mâle gaieté si triste et si profonde que, lorsqu'on vient d'en rire, on devrait en pleurer !». Alfred de Musset.

Car cette dégradation en cache d'autres, bien plus inquiétantes pour les syndicats et les personnels de la chaîne : la qualité de la relation humaine, l'autonomie des producteurs, l'économie et l’ambition de la production.

« Demain, c'est déjà hier » invoquait le regretté Joël Ronez, aujourd'hui il faut faire avec « France Culture, nouvelle génération ». Soit .

Nous souhaitons donc toute la réussite possible aux nouveaux producteurs et nous les encourageons à provoquer la contradiction et le débat au sein même de la chaîne. Il semble cependant aujourd'hui difficile aux producteurs de la grille, ainsi qu'aux producteurs tournants, d'affirmer leur qualité d'auteur, tant la direction de France Culture, au complet, pèse au quotidien et dans les moindres détails sur l'élaboration de leurs programmes, directs et PAD.

A France Culture, le pas de coté est interdit, sous peine de fortes tensions.

« Intimidations », « clientélisme », « larbins » et « mépris » sont les mots les plus souvent employés dans les témoignages que nous recueillons, car la liberté « d'ouvrir sa gueule » pour un personnel précaire est encore fort heureusement possible auprès des syndicats, sans risquer de s'exposer.

A l'heure où les producteurs sont désannoncés comme des « raconteurs » du dimanche dans « une histoire particulière » sur France Culture, les syndicats doivent aujourd'hui se saisir de la question éditoriale car il semble maintenant évident que seule la raison budgétaire a présidé à la refonte du documentaire sur cette chaîne. Qu'importe le résultat pourvu que cela ne coûte pas.

Pour une direction qui, pour certains observateurs, a été nommée par défaut, il serait temps de rétablir les producteurs dans leur qualité et leur relative autonomie, d'entretenir une relation apaisée avec l'ensemble des personnels de France Culture et de la rédaction.

Il s'agit également d'avoir d'autres ambitions éditoriales que le traitement de l'actualité à toute les sauces et sous toutes ses formes au sein même des programmes et de perdre cette habitude d'homologuer une grande partie des invités.

Enfin, dans l'année qui s'annonce, ayons le bon sens de réserver aux seuls journalistes la lourde responsabilité d'exercer leur profession d’information.

Sans quoi, dans un calendrier qu'il nous appartiendra de fixer, la défiance et le conflit seront inévitables.

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Rédigé par unsaradiofrance

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Publié le 5 Septembre 2016

Le 5 septembre s’est tenue une réunion dédiée au système salarial. On constate finalement que 55% des salariés auront leur emploi dans le groupe 5. Hormis l’absence totale de déroulé de carrière sur la base de la compétence, l’Unsa conteste les critères de transposition envisagés.

Il est pour nous indispensable de se baser sur la hiérarchie des qualifications de la nomenclature actuelle pour la transposition. Par exemple : les B15 en B, les B21-1 en C et les B23 en S1. Sinon cela aboutira à la négation du déroulé de carrière qui a eu lieu jusqu’à aujourd’hui. Dans les dernières projections, une chargée d’accueil en B17 est repositionnée en 4B alors que huit de ses collègues en B14 seraient en 6S2… Elle peut légitimement se sentir déclassée tout en pouvant accéder à d’autres promotions, contrairement à ses huit collègues.

Le taux horaire, qui détermine le paiement des heures majorées, est revu de façon très avantageuse pour certains salariés dont le repositionnement permet un effet de seuil qui peut entrainer une augmentation au-delà de 500 euros bruts du salaire de base, alors que ce taux horaire stagne pour la majorité des salariés qui autofinancent la réévaluation de la prime d’ancienneté par l’amputation de leur salaire de qualification.

Les salariés actuellement en collège 2 qui avaient vocation à percevoir une prime de sujétion par une promotion en collège 3 sont lésés. Nous demandons la prise en compte de ce manque à gagner.

Les salariés positionnés en B sont parfois désavantagés par rapport à leurs collègues en A qui leur permettra une promotion automatique en B après 4 ans d’ancienneté.

Les attachés de production sont particulièrement défavorisés puisqu’il leur est demandé d’autofinancer l’indemnité de leur groupe de classification par une ponction de leur salaire de qualification.

Les ingénieurs du son et les chefs d’équipe du DPR et du DPS ne seraient plus reconnus, si ce n’est par des positionnements respectifs en S2 et en S1 qui compromettraient leurs perspectives de promotions : c’est la double peine. Cela en totale contradiction avec la position de la DPA et de la DGATTN qui défendaient le contraire et dans un contexte de dégradation continue du volume de production !

Certains repositionnements individuels sont tout simplement aberrants.

Il est urgent de revoir les critères de transposition et de prévoir les compensations nécessaires pour éviter les situations défavorables.

Il est scandaleux de nier la reconnaissance de la compétence et de l’excellence !

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Rédigé par unsaradiofrance

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